TECHNIQUES

L'atelier utilise la technique traditionnelle du vitrail au plomb.
Depuis environ le XIIIe siècle, la technique n'a pratiquement pas changée, si ce n'est l'invention du diamant aux alentours du XVe siècle.
Il n'y a donc que trés peu de différences entre un vitrail du moyen-âge, du siècle dernier ou contemporain.
Seul le style esthétique a marqué chaque époque.
C'est ainsi que le vitrail a été le premier art français vers le XIIIe siècle. Entre artisanat et art, le vitrail à toujours eu la difficulté de trouver une place claire et nette.
Aujourd'hui, c'est un "artisanat d'art" ou un "artisanat" ou un "art"? La question est toujours posée, et chaque chantier donne l'une ou l'autre définition plus adéquate.

On commence un vitrail par des esquisses, puis par la réalisation d'une maquette, appelée "vidimus", qui est le dessin définitif. A partir de ce dessin grandeur nature, on trace la découpe des plombs avec un crayon gras épais, qui délimite le dessin, les différents verres de couleurs ... et l'esthétique générale. Ce dessin de traits est reporté sur un carton épais (il s'appelle "le carton" justement) qui sera découpé selon les traits à l'aide de ciseaux à 3 lames, qui enlèvent une languette correspondant à la future place des plombs.
Chaque gabarit de carton sert de guide pour la découpe des verres de couleurs qui ont été sélectionnés soigneusement auparavent. Les verres sont assemblés avec des barres de plombs raynurés (en forme de H) dont les ailes pincent le verre de chaque côté. Pour le maintient de l'ensemble, des clous trés pointus empêchent le vitrail de se désassembler. Lorsque tout est monté, on soude à l'étain toutes les interssections de plombs. Le panneau peut enfin être levé. Si un dessin à la grisaille est nécessaire (la plus part du temps dans le vitrail classique), le panneau est disposé sur un chevalet en verre pour la transparence. Avec des grisailles de tons foncées, brunes ou noires, on peint le verre en se servant du modèle du "vidimus" à travers. Lorsque le peinture est terminée (la grisaille est à l'eau), il faut démonter le vitrail, placer tous les verres peints à plat dans un four. La cuisson atteint 620° C env. Lorsque la cuisson est terminée et le four refroidit, on remonte en plombs définitifs, on soude les deux faces du vitrail. Enfin on mastique toute la surface avec un mastic à l'huile de lin. Séchage pendant 15 jours minimum, puis pose du ou des panneaux (ils ne dépassent pas 1 m2) dans l'architecture.

D'autres techniques se rajoutent lorsqu'on veut faire de la gravure à l'acide ou du jaune d'argent.